L’impact du dérèglement climatique : un défi au long cours
Il est impossible d’évoquer les défis des vignerons aujourd’hui sans parler du climat. Ce dernier est un acteur clé dans l’élaboration du champagne. Or, les changements climatiques bouleversent les équilibres ancestraux de la Vallée de la Marne.
Des vendanges chamboulées
Les dernières décennies ont vu une augmentation constante des températures dans la région champenoise. Résultat : les vendanges, traditionnellement programmées en septembre, tendent à se déplacer de plus en plus tôt en août. Ces modifications influencent la maturation des raisins, où l'acidité, si chère au champagne, peut être en danger. L’équilibre fragile entre sucre et acidité est une préoccupation majeure. Les vignerons doivent ajuster leurs pratiques pour s’adapter à ces nouveaux cycles. En 2022, par exemple, la moyenne des températures estivales en Champagne a dépassé 2 °C par rapport aux normes des années 1950 (source : CIVC).
Des événements climatiques extrêmes
Derrière la douceur de l’été, les vignerons doivent aussi faire face aux colères de la nature. Gelées tardives au printemps, épisodes de grêle destructrice ou encore sécheresses prolongées sont devenus des menaces bien réelles. En 2021, certains secteurs de la Vallée de la Marne ont subi des pertes allant jusqu’à 80 % des récoltes à cause de ces aléas climatiques. La résilience demande des solutions innovantes, comme l’installation de tours anti-gel ou le recours aux filets de protection contre la grêle.